SFNDT 2019

Développement de l’Hémodialyse Convective Quotidienne à domicile: données rétrospectives

Développement de l’Hémodialyse Convective Quotidienne à domicile: données rétrospectives

Nov 13, 2019 | Actualités

Philippe NICOUD MD, Roland KINTEGA MD, William HANF MD, Martin JANNOT MD, Eric POULIQUEN MD, Mathilde HUET MD

Centre de Néphrologie Alpes Léman, CONTAMINE / ARVE, France
Centre de Néphrologie du Mont Blanc, SALLANCHES, France
AURAL, LYON, France

INTRODUCTION

L’introduction depuis 2011, en France, de machines de dialyse miniaturisées dites à bas débit dialysat, a permis un regain d’intérêt pour l’hémodialyse quotidienne à domicile. Depuis 2013, un moniteur transportable, S3, combinant les thérapies diffusive et convective a été mise sur le marché par la société Physidia.
Ce travail a pour objectif d’étudier les caractéristiques des premiers patients traités avec cette technique, les modalités prescrites et les performances obtenues.

 

METHODE

Dans le cadre du suivi post-commercialisation (suivant recommandation 93/42/CEE), les données rétrospectives anonymisées des 140 premiers patients traités en France métropolitaine avec le moniteur S3 sont collectées (période octobre 2013 – septembre 2017). Des données de performances (Kt/V hebdomadaire et taux d’ultrafiltration) sont obtenues durant la période de formation des patients.

 

CONCLUSION & PERSPECTIVES

Ce travail illustre le profil clinique, socio-professionnel et biologique des premiers patients traités par hémodialyse convective courte à domicile avec le moniteur S3 de Physidia. Il s’agit majoritairement de patients âgés entre 40 et 65 ans, actifs, peu diabétiques et présentant, pour une large moitié, une diurèse résiduelle. La prescription la plus fréquente correspond à 6 séances de 2 heures par semaine. Les Kt/V hebdomadaires sont en très grande majorité au dessus des recommandations KDIGO (minimum 2,1), avec une moyenne à 2,56. La fréquence des traitements assure un taux d’ultrafiltration, de valeur moyenne 8,5 ml/h.kg et inférieur à 13 ml/h.kg pour 87 % des séances. Ceci constitue un élément favorable en termes de survie. Ces résultats seront confirmés et affinés par une étude plus large (RECAP), actuellement en cours, qui reprend tous les patients inclus dans la technique entre janvier 2014 et juin 2017.